Ces 30 dernières années, la prévalence des allergies a considérablement augmenté, alors que l’exposition aux facteurs de risque environnementaux tels que les substances allergéniques (substances responsables d’une réaction de type allergique), les irritants (exception faite pour le tabagisme maternel), classiquement associés aux allergies, n’a pas vraiment évolué (1). Par contre, l’exposition aux agents infectieux s’est modifiée notablement du fait de la diminution des infections et de l’utilisation massive de vaccins et d’antibiotiques.

Des modifications se seraient produites par conséquent dans le développement du système immunitaire, l’organisme humain n’ayant plus à se battre contre les agents infectieux tels que virus et bactéries. Il en résulterait une augmentation des défenses immunitaires contre des substances de l’environnement a priori non nuisibles, tels que les acariens, les pollens, les poils d’animaux. Il s’agit de l’hypothèse dite « hygiénique » avancée dans les années 90 par des chercheurs anglais.

Sur le plan épidémiologique, la prévalence des allergies est inversement liée tantôt à des indicateurs d’infection tels que le nombre de frères et soeurs, le rang dans la fratrie, la fréquentation précoce de la crèche … tantôt à des marqueurs objectifs d’infections (taux d’anticorps). Sur le plan biologique, on a identifié les mécanismes pouvant expliquer le phénomène. Les lymphocytes T helper 2 responsables de la production des immunoglobulines E (marqueur d’allergie) prédomineraient.

D’où l’idée de travailler sur les maladies allergiques et leurs causes dans le but de contribuer à l’identification des causes de l’augmentation de la prévalence des allergies.  

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Liens externes

L’Association Asthme & Allergies

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